La BERD entame plusieurs chantiers sensibles en Tunisie
La Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) s’implante en Tunisie et s’apprête à étudier plusieurs réformes et à financer plusieurs projets de développement conformément aux priorités des autorités tunisiennes et aux objectifs stratégiques de la révolution pour relever les défis qui attendent la Tunisie.
En effet, la Tunisie a adhéré officiellement à la BERD le 29 décembre 2011 et étant devenu actionnaire de cette institution financière prestigieuse qui dispose d’une expérience de vingt ans dans l’accompagnement des transitions politiques vers l’économie de marché, notamment dans les pays de l’Est européen, et par voie de conséquence, il peut bénéficier de l’expertise et du soutien financier de cette banque pour assurer la croissance du PIB. C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite en Tunisie du Vice-président exécutif de la BERD, MJAN, Fisher à la tête d’une importante délégation de responsable au cours de laquelle il a tenu des séances de travail avec les autorités nationale et rencontré les représentants du secteur privé et de la société civile pour connaitre les priorités et les urgences en matière de financement des projets de développement, mais aussi les réformes structurelles et les restructurations de certains secteurs stratégiques à long terme.
A ce propos M.Jan Fisher a eu un entretien approfondi avec M. Hamadi Jebali et avec plusieurs ministres dont M. Ritha Betaieb ministre du développement et de la coopération internationale pour étudier les potentialités de notre pays, ses besoins et ses attentes mais aussi les méthodes et les approches de l’intervention de la BERD.
Il faut dire que la banque a déjà arrête une enveloppe globale à l’horizon 2015 à consacrer à quatre pays en transition démocratiques, à savoir le Maroc ; la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, qui consiste en 2 à 2,5 milliards d’Euros. Ce qui est qui est à la fois original est intéressant, c’est que la BERD, contrairement à d’autres institutions internationales, n’est pas seulement un organisme de crédit mais une institution qui étudie les secteurs d’activité, rend visite aux entreprise et aux associations sur le terrain et travaille en contact direct avec les auteurs économiques, pour des raisons d’efficacité avant d’accepter de financer les projets selon les règles de transparence totale.
Il n’y a pas seulement des stratégies de développement et des réformes à mettre en œuvre, mais des projets concrets à réaliser en fonction de nos choix de création d’emploi, de développement des régions intérieures du pays, de promotion des petites entreprises.
Le périmètre d’intervention de la BERD n’est pas restrictif mais comporte de vastes secteurs aussi bien publics que privés. Il ya la restructuration du système bancaire et la promotion de la micro-finances ainsi que le renforcement des banques privées et l’amélioration du système de la micro-finance. Au niveau des PME il ya la facilitation de les faire à des financements appropriés à leurs besoins.
Pour les infrastructures, la banque envisage d’intervenir dans les secteurs des transports, notamment le maritime.
Dans les secteurs de l’énergie, elle serait disposée à promouvoir l’efficacité ainsi que les projets relatifs aux énergies renouvelables.
Elle accorde un intérêt particulier aux collectivités locales et prévoit de soutenir les plans de développement des mairies.
Pour ce qui est du secteur privé, La BERD a déjà identifié les potentialités de développement notamment des l’agro-alimentaire où plusieurs projet seront financés. Elle s’apprête à stimuler plusieurs projets de partenariat public-privé.
Depuis plusieurs mois les experts de la BERD ont rendu visite à plusieurs entreprises et rencontré les responsables pour bien connaitre les réalités concrètes du pays.
Par ailleurs, le bureau de la banque à Tunis abritera prochainement près de dix experts et cadres supérieurs expatriés outre le recours à des compétences nationales.
Ritha Lahmar
REALITES (HEBDO) du 2 au 8/2/2012